Description actuelle : A partir de mêmes images que l' https://musee-albert-kahn.s-museum.fr/home/NjExZDEyOWJmYmFmNjU1OTMxMjZmM2M3L2dlbmVyaWMtbm90aWNlLXRhYi9udW1lcmljRmlsbUl0ZW0vNjE3YWE3ZTFjZjhiODk2OGIzMzhkNDU2/611d129bfbaf65593126f3c7/generic-notice-tab/numericFilmItem/617aa7e0cf8b8968b338b263 AI13577(ce dernier est remis à cadence).Deux initiées ont transgressé des interdits (l'une a mangé de la viande défendue par le vodoun, l'autre a assisté à des funérailles). Elles ont avoué leur faute et doivent faire pénitence plusieurs jours pour être rachetées aux yeux de la divinité. Le quinzième jour, une cérémonie de purification a lieu dans l'enclos sacré devant la case du vodoun. Des taches blanches recouvrent le corps des coupables en signe de faute. Les adeptes tournent autour des haches de Hèbiôssô et des bâtons d'Agassou : les vodoun sont présents physiquement. On enferme les coupables dans les cercles de leur faute. Le premier marque la culpabilité ; le deuxième rappelle la pâte brûlante qu'elles ont dû tenir lors de l'épreuve du feu ; le troisième est celui de la purification, elles le franchiront quand elles seront pardonnées. Les coupables marchent la tête baissée, l'air humble et contrit. Elles sont installées sur des nattes pour le début des purifications. L'officiant agite des clochettes, le choeur prie longuement pour les fautives. On les asperge plusieurs fois d'eau lustrale. On les pare de leurs insignes d'initiées : les masques et les baudriers de cauris car c'est en tant qu'initiées qu'elles doivent être pardonnées, elles ont bafoué la divinité, elles doivent donc revivre les différentes phases de l'initiation pour pouvoir réintégrer leur statut d'adeptes. Les masques de cauris correspondent au temps du noviciat. Après l'eau lustrale, elles vont être purifiées par le sang d'un poulet noir. L'officiant leur applique quelques gouttes de sang sur le crâne, les orteils et les genoux. Le sacrifice de l'animal a racheté la faute. Les initiées se lèvent, leur corps est lavé pour effacer les taches blanches. Deux hommes vont chercher un chef de culte qui, pour être habité par Agassou, la panthère, a jeûné pendant toute une journée. Il vient, il ne prononce aucune parole, mais profère des cris rauques comme la panthère. La divinité elle-même a pardonné à ces femmes. On sort les initiées du cercle de leur faute et on leur retire leurs insignes. Puis elles regagnent à genoux la case sacrée. Elles y resteront une semaine. On remercie le chef de culte et la divinité pour leur clémence. Toute la communauté était concernée et portait la faute en elle. Désormais le village vivra dans le calme puisque la divinité est apaisée, il ne craindra plus la colère ni la vengeance d'Agassou.